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Page:Julié - Du diagnostic en général.djvu/12

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ble promettre principalement sous le rapport de l’anamnèse ; en effet, si on n’a pas à craindre l’influence de l’imagination, on est fréquemment en présence de personnes, qui, pour tout renseignement, vous disent qu’elles n’ont rien vu, rien observé, ou bien, qui étant la cause de la maladie, s’efforcent de dissimuler le plus possible la vérité pour se mettre elles-mêmes à couvert. Il m’a souvent été donné de constater qu’il était des gens assez arriérés pour se refuser à fournir tout commémoratif tant ils étaient convaincus, que, le médecin, par le seul fait qu’il était médecin, devait à première vue, et sans aucune donnée, connaître une affection quelconque.

11 arrive encore qu’on se trouve en présence de prétendus connaisseurs qui, sûrs de tout savoir, fournissent des renseignements en rapport avec les idées suggérées par leurs préjugés, ou qui, se targuant sans cesse d’une expérience qu’ils n’ont jamais eue, donnent leur manière de voir sur la maladie et n’hésitent pas à essayer de paralyser les efforts du laborieux praticien qui consacre sa vie entière à l’étude de l’art.

S’il est vrai de dire que tout le monde veut être un peu médecin, y en a-t-il beaucoup qui ne prétendent être vétérinaires ?

Il est très-important de suivre un ordre déterminé en interrogeant le garde-malade. On commence par lui faire énumérer tout ce qu’il croit avoir produit la maladie et les signes qui l’ont accompagnée depuis son début. Si on a affaire à un