Page:Julié - Du diagnostic en général.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 29 —

ment pas après un examen plus ou moins prolongé. On sait que l’œil ne tarde pas à se familiariser avec les objets et qu’il trouve bientôt ordinaire ce qui lui avait paru étrange tout d’abord.

Si l’animal est debout, son attitude, sa démarche, son état d’énergie ou de faiblesse sont les premiers à frapper l’observateur ; s’il est couché, il convient de le faire lever, quand la chose est possible, afin de mieux apprécier sa forme, son embonpoint ou son état de maigreur, sa stature, en un mot, les divers phénomènes que peut présenter l’habitude extérieure.

Une fois cet examen rapide et superficiel terminé, il peut se présenter deux cas : ou il est facile de s’apercevoir qu’un appareil est attaqué, alors on procède immédiatement par voie directe à son examen, en suivant pour cela la méthode qui sera indiquée plus loin ; ou bien, les symptômes perçus sont tellement vagues et tellement obscurs, qu’il est impossible de supposer que la maladie ait son siège en un point plutôt qu’en un autre ; dans ce dernier cas, on passe successivement tous les appareils en revue, et, par voie d’exclusion, on parvient le plus souvent, non-seulement à trouver quel est le système affecté, mais encore, le point et l’étendue de la lésion. Pour obtenir ce résultat, deux méthodes se présentent à nous : l’examen par régions et l’examen par appareils. Ces deux moyens seront successivement étudiés après avoir dit un mot sur ce qui a trait aux maladies siégeant à la surface