Page:Julié - Du diagnostic en général.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 41 —

L’indocilité des animaux vient souvent encore créer des difficultés insurmontables. Quelle énorme différence sous ce rapport dans les deux médecines ! Est-il nécessaire de pratiquer l’auscultation, par exemple ? Le médecin, par les différentes positions qu’il fait prendre au malade, peut constamment se placer dans une situation commode pour explorer, le silence qu’il peut obtenir, la tranquillité du patient, la possibilité de le faire tousser ou parler selon ses désirs sont autant de conditions qui facilitent singulièrement sa tâche.

Le vétérinaire, au contraire, a tous les désavantages ; obligé de prendre des positions pénibles, de se mettre en garde contre toute atteinte, il a encore à lutter contre l’impatience et l’indocilité du sujet ; parvient-il à surmonter ces obstacles et est-il sur le point de saisir les symptômes qu’il cherche, que l’animal, par de nouveaux mouvements, lui l’ait perdre tout le fruit de sa longue patience.

La difficulté est quelquefois bien plus grande lorsqu’on veut faire usage du stéthoscope. À peine cet instrument est-il placé sur la peau, que celle-ci, par ses trémoussements continuels, contraint le praticien à renoncer à ce mode d’investigation.

Tout ce qui a été dit au sujet de l’auscultation pourrait être répété à propos des diverses positions qu’il est quelque fois utile de faire prendre au malade et à propos de presque tous les moyens diagnostiques mis en usage en médecine vétérinaire.

Les ascendants étant généralement inconnus, l’anamnèse est impuissante à fournir les renseigne-