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bon me semblait ; il me fit en même temps rendre ma voiture qui avait été déposée à la conciergerie. Le domestique du Comte, qui avait été arrêté avec moi, fut pareillement élargi.

Au sortir de prison je me rendis dans une des principales auberges de Bruxelles ; comme j’étais résolue de rester encore quelque temps dans cette ville, je renvoyai le lendemain le domestique du Comte avec une lettre dans laquelle je l’informais du succès de ma mission. Quelques jours après je fus témoin de l’entrée solennelle des États et des chefs du parti patriotique ; les plus grands honneurs leur furent prodigués, et surtout à M. Vander Noot, comme étant celui qui avait le plus contribué à la révolution. Lorsque toutes les fêtes qui eurent lieu à ce sujet furent passées, je fis demander une audience à ce dernier, qui avait été nommé Président du comité général des Pays-Bas catholiques ; je n’eus pas de peine à l’obtenir. J’exposai au Président le sujet de mon voyage aux