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aisé d’en triompher ; il m’adressa les discours les plus tendres, me fit les plus belles promesses, les offres les plus séduisantes, si je voulais satisfaire la tendre ardeur que j’avais fait naître en lui ; voyant qu’il ne pouvait parvenir à m’ébranler, et que je continuais à prendre sur le ton de la plaisanterie toutes ses tendres démonstrations, il me demanda de lui accorder au moins encore une seconde entrevue, dans l’espoir où il était, me dit-il, que réfléchissant aux offres qu’il m’avait faites, à la tendresse qu’il m’avait montrée, je deviendrais plus disposée à l’écouter.

Le même sentiment qui m’avait fait consentir à recevoir la visite de M. van Eupen, me porta encore à lui accorder la seconde ; d’ailleurs, une femme a toujours de la peine à refuser un homme qui lui demande de continuer sa connaissance, surtout si cet homme est un personnage illustre, et j’ai déjà dit que j’étais flattée autant que je trouvais plaisant d’être aimée par les deux coryphées