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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/406

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pour s’enrichir et s’illustrer, un hypocrite qui sous l’habit dont il était revêtu, et les apparences dont il s’enveloppait, cachait les plus grands vices, enfin un paillard dissolu qui ne connaissait point de frein lorsqu’il s’agissait de satisfaire ses goûts et ses penchants libidineux. Dès ce moment il me devint odieux ; ses caresses ne m’étaient plus qu’à charge, et en attendant que les circonstances me permissent de le quitter, je cherchai à lui donner un substitut qui me dédommageât pleinement du vide et du dégoût qu’il laissait dans mon cœur.

Près de la maison que j’occupais demeurait un riche marchand que je savais être un zélé Vonkiste ; il avait un fils à la fleur de l’âge, dont la taille et la bonne mine m’avaient plus d’une fois frappée ; je résolus de faire sa connaissance et de passer ainsi, d’un parti que je détestais, dans le parti républicain ; je n’eus pas de peine à réussir dans ce projet ; le jeune marchand, en passant devant mon