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Page:Julie Philosophe, 1886.djvu/407

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logis lorsque j’étais à la fenêtre, avait paru souvent me regarder avec plaisir. Je me rendis plusieurs fois chez son père sous prétexte d’y acheter quelques marchandises ; un jour je me trouvai seule avec le jeune homme ; quelques propos galants qu’il me tint, et auxquels je répondis d’une manière flatteuse pour lui, l’enhardirent encore davantage ; il me demanda la permission de me rendre une visite ; elle lui fut aussitôt accordée. Bref, le même jour le jeune Vonkiste vint chez moi ; je lui fis le meilleur accueil : comme je brûlais du plaisir de la vengeance, j’abrégeai les préliminaires, et dans cette première entrevue, je lui accordai tout ce qu’il pouvait désirer. Le jeune marchand qui n’avait pas encore beaucoup d’usage des femmes, était transporté de joie, de plaisir et d’amour ; il me témoigna sa reconnaissance d’une manière si tendre, si expressive et si aimable, que je m’applaudis encore davantage d’avoir formé cette liaison.

  
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