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causa diis placuit, sed victa Catoni ; c’est-à-dire, ma chère :


Le sort fit triompher l’affreuse tyrannie,
Mais la cause opprimée eut pour soutien Julie.


La fortune que je venais d’acquérir ne fit qu’augmenter encore le désir que j’avais de retourner dans ma patrie, et comme c’était aussi le vœu du Chevalier, qui brûlait de se réintégrer avec les généreux défenseurs de la liberté, deux jours après nous quittâmes Aix-la-Chapelle pour gagner la France ; les troubles de Liège et la guerre entre les Brabançons et les Autrichiens rendant le passage fort désagréable par les Pays-Bas, nous résolûmes de prendre une autre route, et de remonter le Rhin ; nous gagnâmes Cologne ; cette ville ne m’offrit rien de remarquable que sa grandeur et le nombre de ses églises. De Cologne nous nous rendîmes à Bonn, et après avoir traversé une partie de l’Électorat de Trèves, nous arrivâmes sur les terres de France.

Après nous être reposés quelques