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LIVRE TROISIÈME.

yen-ta-ching-lun (lisez : Ta-ching-tchang-yen-king-lun[1], Soûtralañgkâra ṭîkâ), et le Tchong-pien-fen-pie-lun (Madhyânta vibhañga çâstra). Le jour suivant, il descendit du ciel et expliqua la Loi à la multitude.

A-Seng-kia (Asam̃gha), qu’on appelle aussi Wou-tcho, était originaire du royaume de Kien-to-lo (Gandhara), Dans le premier millier d’années après le nirvana du Bouddha, il fit son apparition dans le monde, et embrassa la vie religieuse dans l’école des Mi-cha-se (Mahiçâsakas). Quelque temps après, il adopta la doctrine du grand Véhicule. Chi-thsin-pou-sa (Vasoubandhou bôdhisattva), l’un de ses disciples, embrassa la vie religieuse dans l’école Choue-i-tsie-yeou-pou (l’école des Sarvâstivâdas). Dans la suite, il adopta aussi les principes du grand Véhicule, et ses confrères le reconnurent pour leur supérieur. Doué de lumières et de vertus, et possédant à un haut degré le talent d’écrire, il composa une multitude de Traités (Çâstras), pour expliquer et éclaircir le grand Véhicule, et devint le docteur le plus renommé de l’Inde. C’est à lui que l’on doit[2] : 1° le Che-ta-ching-lun (Mahâyâna samparigraha çâstra) ; 2° le Hien-yang^hing-kiao-lun (c’est-à-dire le Traité pour mettre en lumière la sainte doctrine) ; 3° le Touî-fa-lun (Abhidharma çâstra) ; 4° le Kiu-che-lun (Abidharmakôcha çâstra) ; 5° le Weï-tchi-lun (Vidyâmâtra siddhi), etc. Le Maître de la loi, après avoir visité avec respect

  1. Ouvrage d’Asam̃gha.
  2. Suivant le Chin-i-tien, liv. CI, § 7, cet ouvrage et les suivants ont été composés par Wou-tcho (Asam̃gha).