Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/267

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
167
LIVRE TROISIÈME.

Sou-man-to (Soupanta), elle possède vingt-quatre modulations (terminaisons). Les noms de la classe Ti-yen-to (Tryanta) s’emploient dans les morceaux élégants ; on en fait rarement usage dans les textes ordinaires.

Les vingt-quatre modulations (terminaisons) de la classe Sou-man-ta (Soupanta) s’emploient indifféremment dans toutes sortes de textes.

Quant aux dix-huit modulations (terminaisons) de la classe Ti-yen-to (Tryanta), elles se présentent sous deux formes : la première s’appelle Pan-lo-sa-mi (Parasmêpadam) ; la seconde, O-ta-mo-ni (Âtmanêpadam). Chacune des deux a neuf flexions (pour les trois nombres) ; c’est pourquoi elles en ont ensemble dix-huit.

Voici les neuf premières : si l’on considère en général une action, il y a trois manières de s’exprimer (c’est-à-dire trois nombres pour chaque personne). Ainsi, lorsqu’on parle d’autrui (lorsqu’on parle de la troisième personne), il y a trois manières (trois nombres) ; lorsqu’on dit moi et nous (lorsqu’on parle à la première personne), il y a trois manières (trois nombres) ; lorsqu’on dit toi et vous (lorsqu’on parle à la deuxième personne), il y a trois manières (trois nombres).

En effet, dans ces trois façons de parler (prises l’une après l’autre), on parle d’un (c’est le singulier) ; on parle de deux (c’est le duel) ; on parle de plusieurs (c’est le pluriel). Voilà pourquoi il y a trois façons de parler.

Les deux mots (radicaux de chaque voix, active et moyenne) sont les mêmes, seulement leurs sons (finals) sont différents ; voilà comment il y a deux classes