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LIVRE CINQUIÈME.

dant deux jours avec des marchands et arriva au royaume de Moang-kien [Mounkan).

A côté de Moung-kien [Mounkan ) , il trouva encore les royaumes appelés ’O-li-ni [Ami ?), Ho-lo-hou [Rohou — Roh ?)^, Ki-lisse-mo [Kharisma) et Po-li-ho^ qui autre- fois faisaient partie du Tou-ho-lo [Toukhara).

En sortant de Moung-kien [Mounkan), il reprit la route de Test, entra dans un pays de montagnes et, après y avoir fait trois cents li , il arriva au royaume de Hi-mo- ta-lo [Himatala) qui appartenait aussi jadis au royaume de ToU’ho’lo [Toukhara). En général, les mœurs et les coutumes des habitants ressemblent beaucoup à celles des ToU’kioue (Turcs orientaux) ; mais elles en diffèrent par une particularité étrange. Les femmes mariées por- tent siu* leur bonnet im cône (littér. une corne) haut d^environ trois pieds, garni en avant de deux pointes qui désignent le père et la mère du mari ; celle d’en haut se rapporte au père et celle d’en bas à la mère. Si l’un des deux meurt avant fautre , on retranche la pointe qui le désignait ; mais lorsque le beau-père et la belle-mère sont morts, on supprime complètement ce genre de bonnet. De là il reprit sa marche à l’est et, après avoir fait deux cents li, il arriva au royaume de Po-to-tlisang-na

1 Dans l’alphabet phonétique des bouddhistes chinois , le signe initial Ho est un a qui ne se prononce pas devant les mots conunençant par ra. Ainsi ils écrivent Ho-lo-heou-lo pour Râhoula (nomd^hoinme), Ho-lou’pa pour Roûpya (argent).

2 La biographie Sou’kaoseng-tch’oaen (liv. V, fol. 3) donne Pi-li (Pri — Priha ?).