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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

religieux ; mais voyant qu’ils étaient obstinément attachés à des principes étroits et erronés, il les critiquait d’une manière sévère. Quand la Grande assemblée de la Loi eut lieu dans la ville Khio-niu-tch’ing (Kanyâkoubdja), il les réfuta vigoureusement et leur fit éprouver une honteuse défaite. Cependant, depuis le départ de Hiouen-thsang, ils avaient conservé pour lui une haute estime, et ne l’avaient pas oublié un seul instant. À l’époque où nous sommes, ils envoyèrent vers lui un Cha-men (Çramana) du même couvent, nommé Fa-tch’ang, pour loi offrir deux pièces de coton, et lui présenter une lettre pleine de sentiments affectueux et un écrit consacré à l’éloge du Bouddha.

À la deuxième lune de la cinquième année (654), Fa-tch’ang prend congé du Maître de la loi, et, avant de s’en retourner, lui demande une réponse que Hiouen-thsang accompagne de présents. Celui-ci adresse à Hoeï-thien (Pradjnâdeva) une lettre gracieuse où il le remercie, ainsi que son collègue, de leurs cadeaux et des compliments flatteurs qu ils lui ont prodigués. Il termine en disant qu il lui envoie la liste des livres sacrés qu’il a perdus autrefois en traversant le fleuve Sin-tou (Sindh — Indus), et le prie instamment de les lui procurer.