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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Un nouveau décret recommande à Hiouen-thsang de s’occuper d’abord des livres sacrés et des Traités qui n avaient pas encore été traduits, et de ne passer qu’en second lieu à ceux dont il existait déjà des traductions.

Le Maitre de la loi répond à l’empereur, que les Traités Fa-tchi-lun (Abhidharma djñâna prasthâna) et Pi-p’o-cha-lun (Vibhâcha çâstra) forment ensemble deux cents livres ; qu’avant lui, on n’en possédait en Chine que la moitié et qu’il en reste encore à traduire cent livres, dont le texte est confus et rempli de fautes. « Maintenant, ajoute-t-il, après les avoir corrigés, je me suis mis à les traduire ; depuis l’automne dernier, j’en ai déjà interprété soixante et dix livres, et il ne m’en reste plus que trente à mettre en chinois. Ces deux Traités sont extrêmement importants pour les étudiants ; j’ose espérer que vous me permettrez de les compléter. Il y a encore d^autres livres sacrés et des Traités différents de ceux-ci par leur étendue , mais plus incorrects et plus altérés. Je désire être autorisé à les traduire à la suite des précédents. »

L’empereur le lui permit.

Le Maitre de la loi s’était un peu éloigné de la capitale de l’Est (Lo-yong). Il profita de cette excursion à la suite de l’empereur, pour obtenir la faculté de visiter son village natal et son ancienne habitation. Il s’informa de ses parents et de ses vieux amis qui étaient sur le point de s’éteindre, car il ne lui restait plus qu’une sœur, nommée Tchang-chi, qui était allée à Ing-tcheou. Il envoya quelqu’un pour l’avertir, alla au-devant d’elle et la revit avec un sentiment de tristesse et de joie. Il