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LIVRE NEUVIÈME.

lettre où il demande la permission d’entrer dans le couvent Chao-lin-sse (le Couvent du petit bois), pour se livrer à la traduction des livres et à la méditation. Il rappelle que ce fut là que, sous les seconds Weï (dans les années 471-476), le religieux Bôdhiroutchi traduisit des livres sacrés.

L’empereur répond qu’il ne peut se passer de l’appui de ses lumières, et qu’il ne souffrira pas qu’il aille s’ensevelir, pour le reste de ses jours, au milieu des rochers et des bois.

Hiouen-thsang, touché des observations de l’empereur, le remercie de sa réponse gracieuse et déclare qu’il ne réitérera point sa demande.

Le cinquième jour du onzième mois, en hiver, jour où le jeune prince, surnommé Fo-kouang-wang, avait accompli sa première année, le Maître de la loi offre pour lui un vêtement religieux et une lettre écrite à son intention, dans laquelle il lui souhaite « d’être protégé par les dix mille esprits du ciel, d’être entouré de toutes sortes de félicités, de reposer en paix et de jouir en grandissant de tous les avantages de la santé, de mettre en honneur les trois Précieux à l’exemple de ses ancêtres, de dompter les démons, de pratiquer les actes d’un Bôdhisattva et de continuer à protéger la religion du Bouddha. »

Pendant que le Maître de la loi traduisait les livres sacrés dans le couvent Tsi-tsouï-kong, il avait travaillé avec ardeur, sans prendre un moment de repos, et l’excès de la fatigue avait déterminé une maladie grave. Il en