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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

sucre et de toutes sortes de fruits. Le climat est brûlant, et les mœurs sont empreintes de dureté et de violence. Les habitants aiment à cultiver les lettres et les arts, et pratiquent les vertus qui peuvent procurer le bonheur. Il y a une dizaine de couvents, en partie ruinés et déserts, où Ion compte environ trois cents religieux qui étudient la doctrine du petit Véhicule. Les temples des dieux [Dêvâlayas) sont au nombre d’environ cinquante. On voit une multitude considérable d*hérétiques, etc. »

En partant du Stoûpa où Hoa-fa [Dharmapâla) avait vaincu les hérétiques, Hiouen-thsang se dirigea vers le nord, et, après avoir fait de cent soixante-dix à cent quatre-vingts li, il arriva au royaume de Pi-so-kia [Vâisaka — Inde centrale).

KIAO-SA-LO-KOUE.

Kiao-sa-h-kooe (le royaume de Kôsala). Si-yu-ki, liv. X, fol. 1 2 : (( Il a environ six mille li de tour, et une ceinture de montagnes protège ses frontières. Il offre une succession de bois et de prairies. La capitale a environ quarante li de circonférence. Le sol est gras et fertile et donne de riches produits. Les villes et les villages, qui se touchent, renferment une nombreuse population. Les habitants sont d’une taille élevée ; leur peau est noire ; leurs mœurs sont empreintes de dureté et de violence ; ils sont d’un naturel brave et emporté. On trouve parmi eux des partisans de l’hérésie (brahmanisme) et de la vérité (bouddbisme). Ils cultivent les arts et se distinguent par leur savoir et leurs lumières. Le roi est de la caste des Tsa-li (Kchattriyas) ; il est plein de respect pour la loi du Bouddha, et il a porté au loin la réputation de son humanité et de sa bienveillance.

« Il y a une centaine de Kia-lan (couvents) où l’on compte