Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/529

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
429
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

PITO-CHI-LO.

Pi-to-chi-lo (Pitaçilâ ? — Inde occidentale). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 23 : « Ce royaume a trois mille li de tour ; la circonférence de la capitale est d’environ vingt li. La population est agglomérée ; il n’y a ni prince ni chefs indigènes. Ce pays est soumis au royaume de Sin-toa (Sindh). Le sol est sablonneux et imprégné de sel ; on y éprouve un froid glacial et les vents soufflent avec violence. On récolte une grande quantité de graines légumineuses et de blé. Les mœurs sont farouches et cruelles ; la langue pariée est différente de celle de l’Inde centrale. Les habitants n’ont point de goût pour la culture des lettres et des arts ; cependant ils sont doués d’une foi sincère (dans la loi du Bouddha). Il y a une cinquantaine de couvents où habitent environ trois mille religieux de l’école Tching-liang-pou (ou des Sammitîyas), qui se rattache au petit Véhicule (Hînayâna). Il y a en outre une vingtaine de temples des dieux [Dévaleras) où habitent des hérétiques, qui tous se frottent de cendres (des Pâçoupatas). »

En sortant de ce pays, Hiouen-thsang fit environ trois cents li au nord-est et arriva au royaume d’A-pan-tch’a (Avanda ? — Inde de l’ouest).

POLA-NA-SSE.

Po-la-na-sse[1] (Vârânaçi — Bénarès — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. VII, fol. 1 : « Ce royaume a quatre mille li de tour ; du côté de l’ouest, la capitale est voisine du fleuve Kingkia (Gangâ — Gange) ; elle s*étend sur un espace de dix-huit à dix-neuf li ; sa largeur est de cinq à six li. Les maisons sont

  1. Hiouen-thsang écrit Pouan-lo-niesse. La première syllabe se prend quelquefois pour p’o (Basil, 1946) qui, dans notre alphabet, répond à va.