semble au royaume de’O-hi-tchi-ta-lo (Ahikchêtra). Les mœurs sont empreintes de violence et de férocité. Les habitants sont versés dans les lettres et dans les arts ; ils ont foi dans l’hérésie et peu d’entre eux respectent la loi du Bouddha. Il y a deux couvents où l’on compte trois cents religieux qui tous étudient la doctrine du grand Véhicule (Mahâyâna). Il y a cinq temples des dieux (Dêvâlayas) où les hérétiques habitent pêle-mêle, etc. »
En sortant de ce royaume, Hiouen-thsang fit environ deux cents li au sud-est et arriva au royaume de Kie-pi-t’o (Kapitha), anciennement Seng-kia-che (Sam̃kâçya)[1].
Pi-so-kia (Vâisâka — Inde centrale). Si-yu-ki, lîv. V, f. 18 : « Ce royaume a quatre mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de seize li. Il produit une grande quantité de grains, et toutes sortes de fleurs et de fruits y viennent en profusion. Le climat est doux et tempéré ; les mœurs sont simples et honnêtes ; les habitants s’appliquent à l’étude avec une ardeur infatigable. Ils cherchent le bonheur, en pratiquant constamment la vertu.
« Il y a une vingtaine de couvents où l’on compte environ trois mille religieux, qui tous étudient les principes de l’école Tching-liang-pou (ou des Sammitîyas), qui se rattache au petit Véhicule (Hînayâna) ; il y a une cinquantaine de temples des dieux (Dêvâlayas) que fréquentent un nombre considérable de religieux, etc. »
En sortant de ce royaume, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li au nord-est et arriva au royaume de Chi-lo-fa-si-ti (Çrâvasti — Inde centrale).
- ↑ Le Samkassa des livres pâli, d’après Eug. Burnouf.