Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/141

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Quelque temps après, comme le lion et le tigre se trouvaient ensemble dans le même endroit, ils se regardèrent mutuellement d’un œil irrité.

Le lion Soudancht’ra se dit en lui-même : « Je ne puis m’empêcher d’interroger mon compagnon ; puis, je commencerai par mettre la patte sur lui et je l’étranglerai. »

Il se tourna vers le tigre et prononça ce gâthâ : « Par la beauté de mon corps, par ma naissance, et par ma grande force, je l’emporte sur le lion. « Soudancht’ra ne me vaut pas. » Sougraha a-t-il dit cela ? Je pense en moi-même que cela vient absolument du chacal qui voudrait nous déchaîner l’un contre l’autre. »

Le tigre Sougraha ayant prononcé un