Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/219

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plice, il brisa ses fers et s’enfuit. D’après les lois du royaume, si un homme condamné à mort s’échappait de la prison, on lançait après lui un éléphant furieux pour qu’il l’écrasât sous ses pieds. Sur ces entrefaites, on lança un éléphant furieux à la poursuite du condamné. Celui-ci voyant l’éléphant approcher, courut pour entrer dans un puits qui était à sec ; mais, au fond, il y avait un dragon venimeux, dont la gueule béante était tournée vers l’orifice du puits ; de plus quatre serpents venimeux se tenaient aux quatre coins du puits. À côté, il y avait une racine de plante. Le condamné, dont le cœur était troublé par la crainte, saisit promptement cette racine de plante[1],

  1. Il voulait évidemment se servir de cette racine pour se laisser glisser dans le puits.