Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/220

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mais deux rats blancs étaient occupés à la ronger. Dans ce moment critique, il vit au-dessus du puits un grand arbre, au centre duquel il y avait un rayon de miel. Dans l’espace d’un jour, une goutte de miel tomba dans la bouche de ce malheureux. Le condamné ayant obtenu cette goutte délicieuse, ne songea plus qu’au miel ; il oublia les affreux dangers qui le menaçaient de toutes parts, et il n’eut plus envie de sortir de son puits.

Le saint homme (le Bouddha), puisa dans cet événement diverses comparaisons. La prison figure les trois mondes ; le prisonnier, la multitude des hommes ; l’éléphant furieux, la mort ; le puits, la demeure des mortels ; le dragon venimeux qui était au fond du puits, figure l’enfer ; les quatre