Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/33

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Bientôt, de tous les coins du royaume, les indigents arrivèrent en foule avec un sac sur le dos, en se soutenant les uns les autres. Sur leur passage, ils remplissaient les villes et encombraient les grandes routes. Au bout d’un an, le roi rendit un décret où il disait :

« Le grand tambour est-il achevé ou non ?

— Il est achevé, lui répondit Kandou.

— Pourquoi, demanda le roi, n’en ai-je pas entendu les sons ?

— Sire, repartit Kandou, je désire que Votre Majesté daigne prendre la peine de sortir du palais et de visiter l’intérieur du royaume. Elle entendra le tambour de la loi du Bouddha dont les sons retentissent dans les dix parties du monde. »

Le roi fit apprêter son char, il parcourut