Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/34

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son royaume, et vit le peuple qui marchait en rangs pressés. « D’où vient, s’écria-t-il, cette prodigieuse multitude de peuple ?

— Sire, répondit Kandou, l’an passé, vous m’avez ordonné de construire un tambour gigantesque qui pût se faire entendre jusqu’à la distance de cent li (dix lieues), afin de répandre dans tout le royaume la renommée de votre vertu. J’ai pensé qu’un bois desséché et une peau morte ne sauraient propager assez loin l’éloge pompeux de vos bienfaits. Les trésors que j’ai reçus de Votre Majesté, je les ai distribués, sous forme de vivres et de vêtements, aux religieux mendiants et aux brâhmanes, afin de secourir les hommes les plus pauvres et les plus malheureux de votre royaume. Une proclamation générale