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considération ne nous arrête ; les dangers que nous courons, la mort qui nous atteint n’ont jamais d’autre cause.
— Pour moi, dit le serpent venimeux, je trouve que la colère est la plus grande cause de souffrance. Dès qu’une pensée haineuse s’est élevée dans notre âme, nous immolons même nos parents, et souvent nous poussons la rage jusqu’à nous tuer nous-mêmes.
— C’est l’effroi, dit le cerf, qui est la plus grande cause de souffrance. Quand nous sommes au milieu des bois et des plaines, notre âme est constamment en proie à la crainte ; s’il nous semble entendre la voix des chasseurs ou les cris des loups, nous nous précipitons dans les fossés ou du haut des rochers ; la mère, palpitant