Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/130

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sée ; il ne peut subsister longtemps ; — comme une maison ; il est habité par quatre cent quatre maladies ; — comme un coffre où vit un serpent venimeux ; — comme un papillon qui voit la flamme et va s’y brûler ; — comme un royaume vaincu que possèdent dix-huit rois conjurés ; — comme un bananier qui manque de force et de solidité ; — comme un vaisseau naufragé ; les soixante-deux hérésies l’égarent ; — comme un pavillon pourri qui a perdu toute sa beauté ; — comme une guitare dont les cordes rendent de vains sons ; — comme un tambour couvert de peau et de bois, et dont le fond est vide ; — comme un vase d’argile séchée ; il n’a ni consistance ni fermeté ; — comme une ville faite de cendres qu’emportent le vent et la pluie ;