Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/139

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répondit : « J’exerçais le métier de voleur. Si un homme faisait sécher au soleil de beaux habits, s’il laissait tramer de l’argent, je lui rendais le service de ramasser ces objets et de les mettre en lieu sûr. Beaucoup d’hommes, que j’avais dépouillés de tout, se sont dégoûtés de la vie ou sont morts de désespoir. »

Le roi fut charmé de cette réponse et s’écria : « Cet homme m’a rendu des services et a secondé mes efforts. Qu’on le renvoie sur la terre avec un supplément de dix ans de vie. »

À ces mots, le médecin se jeta aux pieds du roi et lui dit en pleurant : « Grand roi ! puisque votre majesté rend de tels jugements, je vous supplie de me renvoyer sur la terre. J’ai encore, dans ma maison, un