Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/144

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lui fit sentir. « C’est le Si-siang-ki, s’écria l’aveugle.

— Comment le savez-vous ? lui demanda le bachelier.

— C’est qu’il a, répondit l’aveugle, une certaine odeur de pommade et de fard. »

Le bachelier lui présenta ensuite le San-koué-tchi (l’Histoire des trois royaumes), le lui fit sentir et lui demanda ce que c’était. « C’est le San-koué-tchi, dit l’aveugle.

— Comment le savez-vous ?

— Parce qu’il a une certaine odeur de poudre de guerre[1], repartit l’aveugle, » Le bachelier était dans l’admiration. Il lui présenta une de ses compositions et la

  1. Cet ouvrage, qui est la lecture familière des hommes sérieux, est rempli de récits de batailles.