Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/190

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vois un tombeau solitaire, mais je ne puis voir mon épouse.

À la quatrième lune, à l’époque appelée Mang-tchong, l’air est pur, le soleil brille dans toute sa splendeur. | Combien de maris ingrats se livrent au plaisir, et oublient celles qu’ils ont perdues ! | L’époux et l’épouse sont comme deux oiseaux d’une même forêt. | Quand vient le terme fatal, ils s’envolent chacun de leur côté. | Cette beauté si accomplie, cette tendresse sans bornes, se sont évanouies en un matin. | Pourquoi, hélas ! deux époux si intimement unis n’ont-ils pu vivre et blanchir ensemble ? | Je suis comme un homme qu’un songe enchanteur a bercé d’une douce illusion. | À son réveil, il cherche la jeune immortelle