Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/189

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autre aussi belle, aussi spirituelle, aussi affectueuse ?

À la troisième lune, c’est l’époque qu’on appelle Tsing-ming. | Le pêcher épanouit ses fleurs vermeilles, et les saules commencent à déployer leur verdoyante chevelure. | Les maris qui ont encore leurs femmes vont visiter avec elles les tombeaux de leurs parents. | Mais moi, qui ai perdu la mienne, je vais seul visiter sa tombe. | À la vue des lieux où repose sa cendre, des larmes brûlantes ruissellent le long de mes joues. | Je lui fais des offrandes funèbres, je brûle pour elle des images de papier doré. — « Tendre épouse, lui dis-je, d’une voix pleine de larmes, où es-tu ? tendre épouse, où es-tu ? » Mais hélas ! elle est sourde à mes cris ! | Je