Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/45

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comme auparavant, l’odeur du parfum. »

Le Bouddha, ayant marché plus loin, aperçut par terre un bout de corde. Il dit au religieux de le ramasser, et celui-ci, docile à ses ordres, le prit sur-le-champ.

D’où vient cette corde ? demanda le Bouddha.

— Cette corde, dit le religieux, a une odeur infecte ; elle a servi à attacher des poissons.

— Dans l’origine, dit le Bouddha, les hommes sont purs et sans tache, mais, par le contact et la fréquentation des autres, ils appellent sur eux le châtiment ou le bonheur. Si quelqu’un s’approche des hommes sages et éclairés, il devient intelligent et vertueux ; s’il se lie d’amitié avec