Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/75

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ou le brûler avec du feu, il ne bougera pas. »

Le maître des fèves lui répliqua par ces gâthas : « Je prendrai un bâton durci pendant mille automnes, je l’armerai d’un aiguillon de quatre pouces et je saurai bien faire aller ce mulet rétif ; je n’ai pas peur qu’il ne me désobéisse. »

En entendant ces mots, le mulet entra en colère et prononça ces gâthas : « Je poserai solidement mes deux jambes de devant, j’élèverai rapidement mes deux pieds de derrière, et je vous briserai la mâchoire. Vous apprendrez alors à me connaître. »

Le maître des fèves répliqua au mulet par ces gâthas : « Vous n’avez que votre queue pour vous défendre des mouches, des cousins, des insectes venimeux et des