Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/141

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et les confier, par parties égales, à plusieurs personnes ? Si donc tu as prêté la somme entière au tailleur, c’est sans doute parce que tu entretenais avec sa femme des relations criminelles. Afin de palper ton argent, Tchao était de connivence avec elle, et fermait les yeux sur vos coupables intrigues. Plus tard, impatients de vivre ensemble comme mari et femme, vous avez juré sa perte, et c’est toi qui as été l’instrument du crime. De plus, tu as poussé Lieou-chi à dresser une accusation où Tching-ta est présenté comme le meurtrier de son mari. L’écriture du compte que tu viens de rédiger sous mes yeux est exactement la même que celle de la plainte ; cette ressemblance achève ma conviction. Qui peut être l’assassin de Tchao, si ce n’est toi ? »