Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/162

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préserver son jeune fils d’une mort certaine. Vous vous en convaincrez aisément, généreux magistrat, en examinant le livre qui contient l’état et les titres de tous les biens du gouverneur.

— Vous savez le proverbe, repartit le seigneur Teng : Pour un magistrat intègre, c’est une tâche difficile et délicate que de partager un héritage. Quant à présent, je vous réponds que, pendant le reste de vos jours, vous et votre fils, vous aurez abondamment de quoi subvenir à votre entretien. Mais gardez-vous de concevoir de grandes espérances.

— Seigneur, répondit Meï-chi, pourvu que mon fils et moi nous soyons à l’abri de la faim et du froid, nous serons au comble de nos vœux. Nous n’avons point la préten-