Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/197

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nant les bâtonnets, il se mit à manger la viande qui lui avait été servie.

Lieou remplit encore deux plats de riz et les apporta sur la table. « Apaisez la faim qui vous presse, leur dit-il ; vous pourrez ensuite reprendre votre voyage.

« C’en est trop, répondit le vieux militaire ; il nous est impossible de rien accepter de plus. Mon fils et moi, nous mourions de besoin ; votre bonté nous a sauvé la vie. Jamais nous ne pourrons nous montrer assez reconnaissants. »

Le repas étant fini, Lieou pria sa femme de faire chauffer deux tasses de thé, et les leur servit.

Le vieux militaire, tirant de sa bourse plusieurs pièces de monnaie, voulut payer sa dépense, mais Lieou, l’arrêtant : « Tout