Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/198

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à l’heure je viens de vous dire que c’est moi qui vous ai invités. Pourquoi chercher de l’argent ? Si j’en acceptais, j’aurais l’air de ne vous avoir fait cette offre que pour vendre un plat de viande. Je vous en prie, gardez tout ; cela vous servira pour continuer votre voyage. »

Le vieillard obéit et lui fit mille remercîments. Ensuite, il mit son sac sur ses épaules et prit congé de ses hôtes, mais à peine a-t-il quitté le seuil de la porte, qu’il voit la neige tomber en plus grande abondance qu’auparavant. Après avoir essuyé quelques instants le vent et le froid, il revient sur ses pas.

« Mon père, dit le jeune enfant, comment voyager au milieu de ces tourbillons de neige ?