Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/202

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— Pourquoi ne pas en adopter un ? repartit Fang-yong. Il serait l’appui et la consolation de votre vieillesse.

— C’était bien mon intention, dans le commencement ; mais, voyant, tous les jours, des enfants adoptifs payer leurs parents d’ingratitude, et, loin de les aider, ne leur causer que de l’embarras et du chagrin, j’ai mieux aimé n’en point prendre du tout que de faire un mauvais choix. Mais si je pouvais trouver un fils qui ressemblât au vôtre, je m’estimerais le plus heureux des hommes. »

Ils causèrent ainsi pendant quelque temps, et bientôt la nuit vint les séparer.

Le vieux militaire demanda une lumière, souhaita le bonsoir à ses hôtes, et se retira avec son fils dans la chambre qui lui était destinée.