Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/203

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« Cher enfant, lui dit-il, que nous sommes heureux d’avoir trouvé cet homme de bien ! sans lui nous serions morts de faim et de froid. Mais demain matin, que le temps soit beau ou mauvais, nous partirons de bonne heure, car il m’est pénible de lui causer tant d’importunité.

— Vous avez raison, mon père, répondit Chin-eul ; mais, en ce moment, il faut nous coucher pour goûter le repos dont nous avons besoin. »

Mais tout à coup, au milieu de la nuit, le vieux militaire, qui avait été exposé assez longtemps au vent et au froid, éprouva plusieurs accès de fièvre, et sa respiration devint pénible et haletante. Il demanda de l’eau pour apaiser la soif qui le consumait.

Au milieu des ténèbres et chez des étran-