Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/236

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plus ardent désir était de pouvoir les remercier bientôt et de prendre congé d’eux. Mais ses blessures étaient dans un tel état d’inflammation qu’il lui était impossible d’aller à pied. D’un autre côté, il n’avait plus ni argent ni provisions de voyage : il se vit donc obligé de rester dans la maison de Lieou.

Lieou-fang et Lieou-ki étaient à peu près du même âge ; ils se ressemblaient de figure, et leurs sentiments offraient une heureuse sympathie. Ils se racontèrent mutuellement les malheurs qu’ils avaient éprouvés, et cette conformité, qui se trouvait encore dans leur position, établit entre eux une étroite amitié. Bientôt, ils se lièrent intimement et se saluèrent l’un et l’autre du nom de frère. Dès ce moment, ils commencèrent à