Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lieou-ki ne quittait point son élève, et l’instruisait avec un zèle infatigable.

Lieou-fang était doué d’une rare pénétration ; à la première lecture, il comprenait tous les livres qui étaient l’objet de ses études. Pendant le jour, il restait dans la boutique à étudier ; la nuit même, il lisait souvent jusqu’au matin, sans songer à prendre du repos. Au bout de quelques mois, il connaissait à fond les quatre livres moraux et les cinq livres canoniques, et pouvait composer avec facilité sur toute sorte de sujets littéraires.

Mais revenons à Lieou-ki. Il y avait déjà six mois qu’il demeurait dans la maison de Lieou. Le vieillard et le jeune homme avaient l’un pour l’autre les mêmes égards et la même affection que s’ils eussent été