Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/253

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et que vous avez rendu à vos respectables parents les devoirs qu’impose la piété filiale. »

Lieou-ki lui raconta en pleurant tout ce qui lui était arrivé depuis leur séparation.

« Mon pays natal, ajouta-t-il, n’est plus maintenant qu’un lieu désolé ; un seul homme pourrait à peine y trouver un asile. Je rapporte avec moi les ossements de mes parents, et j’ose vous demander quelques pieds de terre pour les y ensevelir avec tous les honneurs prescrits par les rites. Mon unique désir est de vous saluer du nom de père, et demeurer auprès de vous, pour vous rendre, du matin au soir, les devoirs d’un fils, et vous servir jusqu’à la fin de vos jours. Mais j’ignore si vous daignerez mettre le comble à mes vœux.