Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/262

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pour choisir une épouse, afin d’avoir des enfants et de donner une postérité à nos parents légitimes et adoptifs. J’ignore pourquoi mon frère blâme cette résolution.

— Nous sommes dans la force de l’âge, répondait Lieou-fang ; à quelle époque de la vie peut-on mieux s’occuper des soins du commerce et déployer son industrie ? Avons-nous le temps de nous occuper de mariage ? D’ailleurs, nous vivons depuis longtemps comme des frères, et nous avons formé une association pleine de charmes : peut-on espérer un bonheur plus doux ? Si par hasard vous épousez une personne d’un mauvais naturel, sa présence entravera votre commerce, et sera pour vous une source de chagrins continuels. Ne vaut-il pas mieux rester unis et renoncer au mariage ?