Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/264

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« Mais, si vous refusez de vous marier, vous détruisez toutes leurs espérances, et vous répondez à leurs bienfaits par la plus noire ingratitude. De quel front soutiendrez-vous les reproches qu’ils vous adresseront dans le sombre empire ? »

Lieou-ki ramenait sans cesse la conversation sur le même sujet, mais Lieou-fang, répétant toujours les mêmes excuses, refusait absolument de céder à ses instances.

Lieou-ki, voyant l’obstination de son frère, n’osait se marier seul, et former sans lui rétablissement qu’il méditait. Un jour qu’il était allé faire visite à un de ses amis intimes, nommé Kin-ta-lang, la conversation tomba par hasard sur le chapitre du mariage. Lieou-ki raconta en détail le refus et les excuses de Lieou-fang. — « J’ignore,