Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/27

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chasser de son palais, en lui défendant d’y jamais rentrer.

Liu-pou s’en revint chez lui bouillant de colère et d’indignation.

Li-jou, ayant appris ce qui venait de se passer, courut en toute hâte à l’hôtel de Tong-tcho.

« Seigneur, lui dit-il, pourquoi avez-vous grondé Liu-pou ?

— Il regardait furtivement une femme que j’aime ; voilà pourquoi je l’ai chassé.

— Si vous désirez, seigneur, devenir maître de l’empire, pourquoi le gronder pour de légères fautes ? Si vous perdez l’affection de Wen-heou[1], c’en est fait de vos grands desseins.

  1. Titre de Liu-pou.