Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/26

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lit, Liu-pou vint se placer à côté de son chevet. Tiao-tchan se trouvait derrière le lit. Elle avance la moitié de son corps pour regarder Liu-pou, et, mettant la main sur son cœur, elle attache sur lui des yeux pleins d’amour. Liu-pou lui répond par des signes de tête. Tiao-tchan montre de la main Tong-tcho, et ses yeux se baignent de larmes.

Quoique les yeux de Tong-tcho fussent à moitié obscurcis par le sommeil, il distingua les gestes de Liu-pou. Il se retourne avec émotion, et voit Tiao-tchan placée derrière un paravent. Il ne peut contenir sa colère. « Quoi ! dit-il à Liu-pou, d’une voix foudroyante, tu oses faire la cour à la femme que j’aime ! »

À ces mots, il appelle ses officiers et le fait