Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/278

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répondre à mes vœux. Nous nous sommes rencontrés dans la vie comme deux algues légères poussées, l’une vers l’autre, par les eaux du fleuve, après avoir été, pendant plusieurs années, le jouet des vents et des flots. Auparavant, nous étions frères, maintenant nous sommes époux : c’est au ciel seul que nous devons ce bonheur inespéré. Si vous daignez consentir à mes vœux, nous formerons une union qui ne se dissoudra qu’à la mort.

— Votre désir est aussi le mien, répondit Lieou-fang, et cette félicité que vous vous promettez est également l’objet de mes espérances. Les trois tombes de nos parents se trouvent ensemble dans ce lieu. Si je prenais un autre époux, comment pourrais-je visiter, soir et matin, le sépulcre où repose