Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/33

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pour épouse, je ne mérite pas d’être appelé le héros du siècle.

— Les jours que je passe loin de vous sont comme de longues années ; je vous en supplie, seigneur, ayez pitié de mon sort, et délivrez celle qui vous a voué son existence.

— J’étais dans le palais impérial, et j’ai profité d’un moment favorable pour venir vous voir ; mais je crains que ce vieux brigand ne conçoive des soupçons. Il faut que je parte en toute hâte. »

À ces mots, il prend sa lance, et, comme il se préparait à sortir : « Seigneur, lui dit Tiao-tchan, en le retenant par ses vêtements, si vous craignez ainsi ce vieux scélérat, votre servante ne verra jamais luire le jour du bonheur ! »