Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/43

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— La ville de Meï-ou renferme des vivres pour vingt ans, et en dehors sont rangés plusieurs millions de soldats. Si je réussis à m’emparer du trône, vous serez impératrice ; si je n’y réussis pas, vous serez la femme de l’homme le plus riche et le plus puissant de l’empire. Je vous en supplie, bannissez toutes vos inquiétudes. »

Le lendemain, Li-jou se présenta à Tong-tcho : « Nous voici dans un jour heureux ; profitez-en pour conduire Tiao-tchan à Liu-pou. »

Tong-tcho changea de couleur : « Donneriez-vous votre femme à Liu-pou ?

— Seigneur, vous ne devez pas vous laisser égarer par une femme.

— Quelle femme pourrait égarer mon cœur ? Ne me reparlez point de Tiao-tchan.