Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/49

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dans les annales de l’empire, et il traversera dix mille générations, entouré d’une auréole de gloire qui ne s’effacera jamais. Mais, si vous soutenez Tong-tcho, vous agirez comme un sujet révolté. D’un coup de pinceau, l’inflexible histoire imprimera à votre nom une tache flétrissante, et le conservera jusqu’aux derniers âges du monde, couvert d’un éternel déshonneur ! »

Liu-pou, se prosternant à ses pieds : « Mon parti est pris ; seigneur, gardez-vous d’en douter.

— Je crains seulement que, si vous ne réussissez point, vous ne vous attiriez les plus grands malheurs. »

Liu-pou tire son épée, l’enfonce dans son bras, et, faisant jaillir le sang, il jure de se venger.