Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/88

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nous nous soumettrons à cette humiliante étiquette, et que nous lui obéirons comme des valets ? Excellent moyen pour lui donner une haute idée d’elle-même, et nous attirer le lendemain de sa part les plus cruels affronts ! »

C’est ainsi que les deux époux murmuraient entre eux, et s’emportaient en injures grossières contre leurs parents. Ces propos, saisis par des personnes indiscrètes, se propagèrent de bouche en bouche, et arrivèrent bientôt aux oreilles du vieillard.

Quoique le gouverneur en fut vivement affligé, il sut se contenir et renfermer dans son sein la douleur qui l’accablait. Heureusement que sa jeune femme était douée du caractère le plus doux et le plus affable. Pleine de déférence et de soumission pour