Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/89

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ses supérieurs, elle accueillait avec une grâce parfaite les personnes placées sous ses ordres ; de sorte que, dans la maison, elle rendait tout le monde heureux.

Deux mois étaient à peine passés qu’elle se trouva enceinte. Elle cacha si bien cet événement, qu’il n’y avait que son mari qui fut dans le secret. Trois mois, six mois s’écoulèrent sans que son état excitât le moindre soupçon ; enfin, le neuvième mois, elle donna le jour à un fils.

À cette nouvelle, toute la maison fut frappée d’étonnement et d’admiration. Comme ce jour était justement le neuvième de la neuvième lune, l’enfant fut appelé Tchong-yang-eul, nom qui devait être son nom d’enfance, et rappelait l’époque précise où il était venu au monde.