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conjugaisons où les deux premières personnes se terminent par une s et la 3e par un t, et à l’indicatif et à l’impératif présents de la 4e conjugaison où elles suivent les règles de l’orthographe analogique[1].

Pluriel.

1re et 2e personne. Se terminent en ans, ez (ou îz, 1er conjugaison) à l’indicatif présent et futur et à l’impératif ; en îs et îz, à l’imparfait de l’indicatif et du subjonctif, et au conditionnel présent ; en anse, ésse (ou îsse) au subjonctif présent.

3e personne. Se termine en èt au présent de l’indicatif, en ont au futur ; en ît, à l’imparfait de l’indicatif et du subjonctif, et au conditionnel ; en èsse au subjonctif présent.

Forme interrogative.

Le wallon, comme le français, interroge en plaçant le pronom personnel après le verbe.

Nous ne nous occuperons pas ici des changements de forme de ce pronom, nous proposant d’y revenir dans un travail spécial.

Le t intercalaire d’analogie existe à toutes les conjugaisons aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel qui ne se terminent pas par cette consonne et à toutes les conjugaisons, comme en français. Ex. chante-t-i, magne-t-i, vind-t-i, chantèt-is, buvèt-is, etc.

La seconde personne du singulier offre une particularité remarquable pour les formes qui ne sont pas terminées par e muet. Ces formes, en effet, intercalent une s qui nous paraît être directement étymologique, et provenir de l’s générale à la seconde personne du singulier des verbes latins. L’interrogat-

  1. Nous rétablissons le t étymologique au singulier de l’indicatif et de l’impératif présent de sinti : Ji sint, sint.